
En toile de fond l’initiative de rassemblement Etat fort dans un front uni (2eme partie)
21-05-2022 18:55Cependant la lutte était sourde avec le parlement. L’opposition de ce dernier pour des enjeux religieux mais surtout pour des intérêts économiques déboucha sur une guerre civile qui aboutira à la victoire d’une troisième force menée par CROMWELL, puritain, qui s’était allié aux partisans du commerce et de l’artisanat. Son « acte de navigation » donne la suprématie aux vaisseaux britanniques dans le commerce maritime, qui à son tour booste l’économie de l’Angleterre au détriment du « fructueux » trafic hollandais.Mais sa dictature le nuit à l’intérieur. A sa mort est restaurée la monarchie. Néanmoins un conflit oppose le roi avec le parlement qui provoque la...
oire d’une troisième force menée par CROMWELL, puritain, qui s’était allié aux partisans du commerce et de l’artisanat. Son « acte de navigation » donne la suprématie aux vaisseaux britanniques dans le commerce maritime, qui à son tour booste l’économie de l’Angleterre au détriment du « fructueux » trafic hollandais.Mais sa dictature le nuit à l’intérieur. A sa mort est restaurée la monarchie. Néanmoins un conflit oppose le roi avec le parlement qui provoque la révolution de 1688 avec l’intervention de Guillaume d’Orange, qui détrône à son tour Jacques II et, avec elle l’avènement de la monarchie constitutionnelle.L’essor économique qui était déjà perceptible sous Charles II -il s’était emparé de la nouvelle Amsterdam- se précise après la révolution et par l’acte de l’union entre l’Angleterre et l’Ecosse ; tout en supplantant les provinces unies en Méditerranée et dans la Baltique du commerce maritime.RécapitulatifA la lecture de ce bref historique, nous observons à travers l’évolution de l’histoire de ces trois pays représentatifs de cette époque –Espagne, France et l’Angleterre-, l’influence et l’interpénétration de leurs politiques socio-économiques. La domination, d’abord de l’Espagne, territoriale et économique sur presque toute l’Europe et particulièrement sa partie méditerranéenne et nordique, a périclité par une doctrine économique, appuyée sur une richesse numéraire qu’a procuré le commerce et l’exploitation coloniale -mais non adossée à l’industrie- , et, s’est ruinée par une politique expansionniste, qui curieusement a favorisé d’abord l’Angleterre qui lui ravit sa domination sur les provinces unies et son commerce maritime ; ensuite la France par une meilleure dynamique d’économie agricole, industrielle et minière et ouverte sur le commerce maritime qu’elle a développé tant par les compagnies royales que par des commerçants.Pour mieux comprendre le décalage dans le temps entre les économies anglaises et françaises il faudrait faire un rappel sur leur évolution historique différenciée et son impact.Dès la 2ème moitié du XVs l’Angleterre subit une longue guerre civile au bout de laquelle HENRI VII établit son pouvoir. Après, près d’un siècle de vicissitudes et de réformes religieuses, Elisabeth 1 raffermit le pouvoir vers la fin du XVIs, et voit l’Angleterre amorcer une reprise économique que le commerce maritime avec la constitution des compagnies -détenues par la couronne et les courtisans-, développe.En France la royauté n’établit son autorité que vers la fin de la 1ière moitié du XVI, mais la 2ième moitié de ce siècle fut marquée par une guerre de religion dont les combats ne cessent qu’après la signature de l’Edit de NANTES par HENRI IX. La première moitié du XVII fut la période du rétablissement de l’autorité royale -RICHELIEU et MAZARIN s’y étaient consacrés- en décalage de la grande Bretagne.En Angleterre la marche vers l’absolutisme se clôtura sous Charles 1 (1625-1649). La couronne contrôle étroitement l’économie -monopoles commerciaux octroyés à des courtisans aux dépens des commerçants- la fabrication et les prix dans l’industrie. Ce qui soulève de graves mécontentements au milieu des puritains et commerçants, et l’hostilité du parlement à cette politique intérieure et extérieure de prestige.Cette discorde provoque une guerre civile de laquelle sort victorieuse une troisième force menée par O. CROMWEL qui représente les premiers nommés. Mais sa dictature l’affaiblit et à sa mort Charles II rétablit la monarchie (1660) sous laquelle se dessine une évolution libérale que précipite la révolution de 1688. En France le succès économique que connait l’Angleterre pendant la 1ière moitié du XVII sous la conduite de la couronne ou le dirigisme économique -inspira Colbert qui le pratiqua tout en appliquant la doctrine mercantilisteLa prospérité financière comme développé plus haut permit à Louis XIV d’assoir son absolutisme à la grandeur de l’état avec faste et à vouloir étendre son autorité sur une partie de l’Europe. Cet état qui se voulait fort s’est ruiné par son omnipotence. Un vent de liberté souffle dès le début du XVII s, la monarchie absolue est remise en cause.Tandis que l’absolutisme fait des progrès dans les états allemands et la Russie L’enseignement que l’on peut tirer, est que, même les états de l’Europe ont connu une évolution dissemblable, évoluant pourtant dans un même continentL’histoire socioculturelle et économique de l’AlgérieNous ne pouvons aborder l’histoire économico-sociale de l’Algérie postindépendance sans rappeler les conditions particulières et inédites de son émergence.Si la « temporalité politique » ou la naissance, ou renaissance, de l’état algérien peut être datée, après, près de 8 ans de lutte armée, le 5.7.62, on ne peut objectivement la faire coïncider avec la temporalité économique pour deux raisons au moins :L’état algérien n’avait pas d’existence ?L’histoire économique s’estompa avec le départ des colons et pris une autre tournure sous la conduite d’un nouvel acteur Fatalement son cours va bifurquer ; l’état algérien restauré dans sa souveraineté après 130 ans d’inexistence (institutionnelle) doit renouer avec sa souveraineté économique malgré le handicape de son acculturation que lui a fait subir la colonisation.Avant de développer cette deuxième partie, permettons-nous une digression mais qui a néanmoins inspiré cette contribution. Par dénigrement on a assimilé l’état algérien sans repère entre les mains d’un clan.Au-delà de cette posture de rebelles affichés par des opposants en exil, se profile une forme de mépris, et au président de la république, et, au peuple algérien, que lui permet cette liberté d’expression « dispensatrice » de toute forme de respect à l’institution qu’est la présidence de la république et à l’homme qui la représente.Pour nous c’est un manque de civilité. L’orientation ou le choix politique de ces opposants ne le dispensent pas du respect qu’il doit observer à son président même à son corps défendant : mais leur culture politique a-t-elle atteint cette maturité ?Tout confirme plutôt leur infantilisme politique. Fermons le parenthèse. Examinons cet état fort de Tebboune ! Est-il le produit d’une génération spontanée ? Doit-on l’observer de manière statique ? A l’évidence il ne peut s’inscrire que dans un mouvement translationnel.Rétrospective dès le recouvrement de l’Etat nationL’état algérien a été restauré après une révolution armée pendant plus de sept (7) ans de lutte. Quelle alternative politique s’offrait-elle à lui au lendemain de l’indépendance ? l’héritage économique colonial consistait dans une agriculture scindée en deux secteurs : l’un dit « moderne » qui était propriété coloniale, l’autre dit secteur « traditionnel » duquel survivait la majorité du peuple algérien (dénommé « indigène ») ; d’une exploitation minière tournée vers l’industrie métropolitaine, et de quelques petites et moyennes entreprises industrielles ou agroalimentaires dont les produits sont principalement destinés à la consommation du peuplement européen.Le départ volontaire de cette population au lendemain de l’indépendance a laissé en déshérence cette activité économique qu’elle seule animait et contrôlait : abandon des terres et domaines -secteur moderne- des PME, désertion des administrations : ajoutons les destructions, les incendies (BN) provoqués par l’OAS qui avait opté pour la politique de la terre brûlée, même les banques étaient pillées -c’était en quelque sorte la rançon de notre gloire-. Que faire ?L’Algérie après le recouvrement de sa souveraineté doit réhabiliter son Etat !Son handicap majeur pour relever le défi, est l’acculturation / déculturation dont elle fut victime par cette colonie de peuplement ; Fondamentalement la refondation de sa culture nationale dans son acception la plus large passera inexorablement par un long processus.Cette immense ascension culturelle qui ne peut être gravi que porté par le temps était humainement impossible à en définir tous les contours et encore moins à en imaginer la prospective. Tout au plus pouvait-il envisager d’investir dans l’éducation et l’enseignement et ce, avec les moyens dérisoires tant humains que matériels et ce à tous les paliers du cursus scolaire, y compris la formation professionnelle et le facteur clé qu’est le « savoir-faire ». Dans cette reconquête culturelle s’est imposé l’enseignement de la langue nationale qui est un fondement de l’identité et de la culture algérienne malgré son décalage dans le développement de la science de par sa marginalisation par la domination occidentale-. « L’école » nous dit BENNABI « est un agent de culture même si elle insère un projet de culture dans le sens d’une formation surtout dans le primaire »